Aravis - N°63 - Août/Septembre 2007

Présence du loup dans les Aravis

ara63-4a.jpgLe comité départemental loup s’est réuni le 11 juin sous la présidence de M. Perron, représentant le préfet, en présence des différentes administrations et établissements publics concernés (DDAF, DIREN, ONCFS, ONF), des représentants des éleveurs, des associations environnementales et de gestion des espaces naturels, de la Fédération départementale des chasseurs, de l’Association des maires.

Selon le suivi hivernal, la présence d’un individu dans le massif des Bornes-Glières est toujours suspectée. La recherche d’indices dans les Bauges n’a rien donné mais la présence d’un loup frontalier «franco-suisse» a été mise en évidence dans le Chablais.

Le début de cette saison d’estive est particulièrement marqué par deux séries d’attaques répétées, l’une au col de la Buffaz, l’autre au col de la Colombière, totalisant une cinquantaine de victimes parmis les moutons. Par ailleurs, trois attaques ont été constatées sur la partie savoyarde du massif des Bauges.

Pour ce qui concerne le soutien au pastoralisme, une quinzaine de nouveaux contrats devraient être établis avec des éleveurs pour la mise en place de chiens de protection, de parcs nocturnes et d’aide au gardiennage. Les zones éligibles ont été étendues sur le Chablais notamment et couvrent la plus grande partie des massifs montagneux du département. Le chien reste le meilleur et le premier moyen de protection des troupeaux. Il a ainsi été établi une unité d’action correspondant aux massifs où la présence du loup est soit confirmée soit probable (Bauges, Bornes et Aravis) rentrant dans le nouveau protocole technique d’intervention sur les loups. Ce nouveau protocole prévoit les modalités des opérations de prélèvements de loups pour la période 2007-2008.

 

Randonneurs, attention au pastou

 

ara63-4b.jpgUne campagne de prévention est lancée pour cet été concernant les chiens de protection des troupeaux. Ce sont de gros chiens blancs qui montent la garde dans les troupeaux de moutons. D’origine pyrénéenne, où ils sont appelés «pastous» (du vieux français «pastre» berger) ils ont longtemps aidé les bergers à protéger leurs troupeaux. Leur utilisation avait quasiment disparu avec la raréfaction des prédateurs. Mais avec la présence de l’ours dans les Pyrénées, du lynx dans le Jura et du loup dans les Alpes, de tels chiens représentent de nouveau une aide précieuse pour la protection des troupeaux. Ces chiens ne sont pas éduqués pour l’attaque mais pour la dissuasion. Dès qu’il sent un danger, le chien de protection s’interpose entre l’intrus et le troupeau en aboyant. Tous les randonneurs peuvent être confrontés à cette situation et quelques règles de bonne conduite permettront au chien de poursuivre son travail et au randonneur sa route.

Le seul mot d’ordre est : gardez vos distances. Si vous croisez un troupeau, contournez largement l’aire de pâturage ou de repos des brebis : vous respectez ainsi le travail des bergers sans perturber les animaux.

Attention aux comportements qui vous semblent anodins (tenter de nourrir, caresser, prendre en photo un pastou, un mouton, un agneau...) : les chiens de protection peuvent les interpréter comme une agression. Face à un chien de protection, adoptez un comportement calme et passif pour le rassurer. Si vous êtes impressionné, faites lentement demi-tour. Si la présence de votre chien de compagnie est autorisée sur l’espace que vous fréquentez, tenez-le en laisse: vous éviterez qu’il ne déclenche à l’approche d’un troupeau, une intervention dissuasive des pastous. Si vous êtes à vélo, il est préférable d’en descendre avant d’être à proximité d’un troupeau. De grands panneaux informent de la présence de ces chiens.

 

Photos de Jean-Marc Landry

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