Sommaire du journal N°11 - Décembre/Janvier 1998
Chers lecteurs,
Près de la moitié des maires n'ont pas l'intention de se représenter aux prochaines élections municipales. Tel est l'amer constat révélé par un sondage réalisé à l'occasion du congrès de l'Association des maires de France. L'une des raisons, en dehors de la lourdeur de la charge : une tutelle de l'administration de plus en plus pesante avec un amas inouï de réglementations qui décourage les élus. Comme dit Guy Lartigue, maire de Grayan en Médoc, le plus ancien maire de France, qui estime que la décentralisation a été dévoyée, on est passé, en fait, «de la décentralisation à la technocratie et de la technocratie à l'autocratie». Une autre raison est le nombre de procédures de plus en plus important engagées par des particuliers. On l'a vu à propos de la catastrophe du Grand-Bornand où, alors qu'il a été prouvé que l'inondation du camping était imprévisible, la commune a quand même été condamnée. Aujourd'hui, c'est un maire girondin qui vient d'être mis en examen parce qu'un enfant s'est noyé accidentellement dans le lac de sa commune. Demain, on s'inspirera de ces exemples dramatiques pour porter plainte contre le maire parce qu'on se sera foulé la cheville dans un nid de poules... Mais les maires ne sont pas seulement mis en examen par des particuliers. L'administration les surveille et, le cas échéant, les signale au parquet, pour leurs manquements à la réglementation. C'est ainsi que le maire et deux élus de Saint-Gervais, qui avaient été relaxés par le tribunal de Bonneville, viennent d'être condamnés par la cour d'appel de Chambéry à des amendes. Pour simplifier, il était reproché aux trois élus d'avoir favorisé, dans un appel d'offres, un menuisier par ailleurs conseiller municipal. A Megève, pour des raisons identiques, deux élus, menuisier et maçon, sont aujourd'hui mis en examen. Ce qui fait dire à un élu de l'opposition, pourtant peu suspect d'indulgence vis-à-vis de ses adversaires, qu'«on ne peut plus être élu et entrepreneur». Plus de 500 maires, sans compter les conseillers municipaux, sont ainsi, aujourd'hui, mis en examen. Alors que, dans leur immense majorité, ils sont honnêtes et dévoués au bien commun. D'où leur découragement. Ce qui ne laisse pas d'être inquiétant pour la démocratie.
Près de la moitié des maires n'ont pas l'intention de se représenter aux prochaines élections municipales. Tel est l'amer constat révélé par un sondage réalisé à l'occasion du congrès de l'Association des maires de France. L'une des raisons, en dehors de la lourdeur de la charge : une tutelle de l'administration de plus en plus pesante avec un amas inouï de réglementations qui décourage les élus. Comme dit Guy Lartigue, maire de Grayan en Médoc, le plus ancien maire de France, qui estime que la décentralisation a été dévoyée, on est passé, en fait, «de la décentralisation à la technocratie et de la technocratie à l'autocratie». Une autre raison est le nombre de procédures de plus en plus important engagées par des particuliers. On l'a vu à propos de la catastrophe du Grand-Bornand où, alors qu'il a été prouvé que l'inondation du camping était imprévisible, la commune a quand même été condamnée. Aujourd'hui, c'est un maire girondin qui vient d'être mis en examen parce qu'un enfant s'est noyé accidentellement dans le lac de sa commune. Demain, on s'inspirera de ces exemples dramatiques pour porter plainte contre le maire parce qu'on se sera foulé la cheville dans un nid de poules... Mais les maires ne sont pas seulement mis en examen par des particuliers. L'administration les surveille et, le cas échéant, les signale au parquet, pour leurs manquements à la réglementation. C'est ainsi que le maire et deux élus de Saint-Gervais, qui avaient été relaxés par le tribunal de Bonneville, viennent d'être condamnés par la cour d'appel de Chambéry à des amendes. Pour simplifier, il était reproché aux trois élus d'avoir favorisé, dans un appel d'offres, un menuisier par ailleurs conseiller municipal. A Megève, pour des raisons identiques, deux élus, menuisier et maçon, sont aujourd'hui mis en examen. Ce qui fait dire à un élu de l'opposition, pourtant peu suspect d'indulgence vis-à-vis de ses adversaires, qu'«on ne peut plus être élu et entrepreneur». Plus de 500 maires, sans compter les conseillers municipaux, sont ainsi, aujourd'hui, mis en examen. Alors que, dans leur immense majorité, ils sont honnêtes et dévoués au bien commun. D'où leur découragement. Ce qui ne laisse pas d'être inquiétant pour la démocratie.
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